La presse en parle

Le commerce de bouche de qualité a une nouvelle enseigne

Christine Bauden a ressorti l’étendard familial, soigneusement plié et rangé pendant sept ans, pour ouvrir une épicerie fine rue de Paris. Avec l’ambition de participer à la reconquête du centre-ville par le commerce de détail.

Jean-Luc Rochat - La voix du Nord -| 27/01/2017

Epicerie fine

Retour aux sources pour Christine Bauden. Fille d’Yves et Thèrèse Bauden qui tenaient une boucherie-traiteur rue de Paris, elle est revenue dans sa ville natale pour ouvrir un commerce de produits de bouche, à quelques dizaines de mètres de l’échoppe de ses parents.

Ce ne sont pas seulement les racines de Mme Bauden qui expliquent ce choix, mais aussi un parcours professionnel qui l’a mené à vendre les produits du fabricant de moules Guy Demarle. « Une marque internationale qui m’a fait parcourir le monde en vendant un certain art de vivre français autour de la cuisine. »

Dans son magasin petit et chaleureux (son agrandissement est prévu), Mme Bauden met l’accent sur la qualité des produits du terroir proposés à différents niveaux de prix. Des produits du terroir de la région mais aussi d’autres provinces françaises qui forment un large éventail de propositions : charcuterie, conserves, chocolats, confitures, soupes, biscuits, vins et champagnes de propriétaires-récoltants, etc.

Certains mets donnent franchement dans le haut de gamme, comme des foies gras, ou… du caviar. « J’ai ouvert un peu avant les fêtes et on m’en a demandé. Il y a des gens qui ont du pouvoir d’achat à Douai », fait-elle remarquer.

« Avant cette rue était une rue des métiers de bouche »

Pourquoi ne reviendraient-ils pas dans le commerce de centre-ville comme il y a quelques années, quand celui-ci était riche d’une diversité en partie perdue ? Mme Bauden n’est pas dupe et sait bien que les habitudes de consommation ont changé. Mais elle ne comprend pas quel mauvais génie a pu ainsi transformer la rue de Paris. « Avant cette rue était une rue des métiers de bouche. Maintenant, entre le Crédit agricole et Match, c’est devenu une portion de rue dédiée au tertiaire. »

« J’ai voulu en avoir pour tous les prix »

L’anecdote sur le caviar ne doit pas faire penser que ce magasin serait une sorte de Fauchon (l’épicerie de luxe parisienne) douaisien où tout achat est ruineux. Pas du tout. « J’ai voulu en avoir pour tous les prix », insiste la propriétaire, ce qui n’empêche pas une sélection des produits privilégiant la qualité. Sinon quel intérêt ?

À côté des mets alimentaires, Mm e Bauden propose un petit rayon art de la table original. À noter que ce commerce est ouvert le dimanche matin. C’est une battante qui vient de s’installer !

Chez Lucien et Yvonne, 419, rue de Paris.

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